Jeunes patrons aux petits soin pour leurs salariés

    Jeunes patrons aux petits soin pour leurs salariés

    Il vaux mieux avoir un jeune patron ! Selon un sondage réalisé pour l'association « J'aime ma boîte », 78 % des personnes interrogées estiment en effet que les jeunes entrepreneurs sont plus soucieux que leur aînés du bien être de leur salariés. Un résultat qui ne surprend absolument pas Patrick Dumoulin, président de « Great Place To Work », l'institut spécialiste du bien-être au travail.

     

    « La nouvelle génération d'entrepreneur a bien compris que le bien-être était un axe stratégique. Elle a très vite perçu que performances sociales et économiques étaient étroitement liées .» Ne voulant pas « reproduire le modèle de leurs parents et dissociant parfaitement la vie professionnelle de la vie familiale», les jeunes entrepreneurs ont inventé de nouveaux codes de management. « Des codes qui reposent sur la confiance et la solidarité et qui renforcent le sentiment d'appartenance à leur entreprise », analyse Patrick Dumoulin.

    Plaisir à exercer son job

    « Qu'on soit PDG ou simple salarié, il faut être content de venir bosser », estime ainsi Julien Menut fondateur d'Iquesta, un site spécialisé dans le recrutement d'étudiants et de jeunes diplômés. « Nous passons beaucoup de temps au travail, autant avoir un minimum de plaisir à exercer son job ! », poursuit ce jeune quadra, qui a bien une certitude : « Le bien-être au travail dépend principalement de critères liés au management. Disponibilité, accessibilité, légitimité, soutien et capacité à décider sont les qualités essentielles dont doit faire preuve une équipe dirigeante pour favoriser le bien-être au travail », insiste Julien Menut.

    Emmanuel Gagnez, 38 ans, est le président directeur de l'entreprise familiale Sammode, spécialiste de l'éclairage professionnel. Pour ce représentant de la quatrième génération, « le bien être des salariés est plus qu 'un objectif, c'est la dimension majeure du succès à long terme de l'entreprise ». Pour lui aussi, le management prime sur tout. « La qualité organisationnelle et relationnelle est primordiale pour l'épanouissement de chacun dans son travail et la reconnaissance du travail accompli est au coeur de la vie de l'entreprise. Un haut niveau d'exigence devient alors réellement stimulant et non pas castrateur .»

    Retrouvez cet article et toute l'actu de l'éco en pdf dans « le Parisien Economie »

    Emmanuel Gagnez appelle aussi à « plus de bienveillance dans les entreprises françaises » et à « lutter contre la défiance qui reste un travers culturel français ». La nouvelle génération d'entrepreneurs a aussi résolument mis au placard les organisations hiérarchiques et pyramidales des précédentes générations. « C'est inadapté, ça ne marche plus car cela ne colle plus à l'organisation mondiale du travail », estime le jeune patron de Sammode. Et pour celui d'Iquesta, « les générations précédentes ont trop connu de « petits-chefs » et de « management par la terreur».

    Si le management est roi, « l'humain reste bien entendu sensible aux aspects plus matériels... », pointe Julien Menut. « Nous faisons en sorte que chacun ait un poste de travail moderne, cela passe notamment par des outils informatiques dernier cri. Je veille même à ce qu'il y ait toujours du champagne au frais pour les anniversaires, les réussites commerciales... »

    « Le salarié doit être bien sur son lieu de travail et évoluer dans un lieu confortable et plaisant », confirme Emmanuel Gagnez.

     

     

    Pour en savoir plus sur le bien-être au travail et cet article, rendez-vous sur: http://www.leparisien.fr/economie/business/les-jeunes-patrons-aux-petits...